NOS PEURS    

 Ce qui cause une peur, c'est une émotion qui survient devant une situation qui nous est inconnue et qui nous amène à nous poser une question. Cette émotion trouve appui sur une preuve ou une croyance venant du mental.

Les principales causes de la peur : notre manque de confiance en nous et en la vie, notre image de nous-même, notre désir de nier notre impuissance devant une situation inconnue, notre volonté d'éloigner à tout prix le blâme, le jugement des autres, etc.

Les effets de la peur : la peur nous fait poser des gestes, prendre des décisions, et diriger nos actions dans un chemin souvent opposé à nos besoins et à nos désirs. La peur nous terrifie, souvent au point de diminuer notre confiance en nous et en la vie. La peur nous amène à court ou à moyen terme à abandonner nos idéaux , de peur de...., la peur nous empêche de nous affirmer et d'aller de l'avant. La peur nous entraîne directement à la lâcheté, elle ternit l'image que nous avons de nous-même et diminue la confiance que nous avons en nos capacités.

La peur est une prison de lauqelle il faut absoluement nous évader.  

 

NOS EMOTIONS

Ne pas confondre les émotions et les sentiments. Les émotions sont de fortes intensité, pulsionnelles, et de courte durée. Les sentiments viennent du mental, de longue durée, sont liés eaux émotions de bases.

Les émotions ou les sentiments non exprimées peuvent devenir perturbateurs et dévastateurs.

Il y a cinq émotions dites "de base" : la peur, la colère, la joie, la tristesse, et le dégout.  

LA JOIE : sert de moteur et d'envie de vivre, de progresser. Elle est source de motivation et de santé.

LA COLERE : sert à défendre son térritoire, ses valeurs, elle sert à trouver et à mettre ses limites, et à chasser l'intrus.

LA PEUR : signale un danger et donc se protéger, elle demande des informations et de la préparation.

LA TRISTESSE : permet de "tourner la page", "faire un deuil" de quelque chose ou de quelqu'un.

Dans nombre de familles existe des émotions "autorisées" et des émotions voir "interdites", exemples:

- "tu es ridicule de pleurer comme cela !"

- "il n'y a pas de raison d'être triste pour si peu !"

- "Arrêtes, ça me rend malade de te voir te mettre dans des états pareilles !"

- "Si tu continues, tu vas pleurer pour quelque chose !"

- "Ne pleures plus mon chéri, maman va t'acheter une glace, d'accord !" 

- Un homme ne pleure pas, un homme n'a pas peur etc....

Exemple : Si on prend un enfant dont la colère lui est interdite, à chaque fois qu'il se mettra en colère il épprouvera de nouvelles émotions qui sont

la honte et la culpabilité car la colère lui est interdite.

Petit à petit il va refouler cette colère et la stocker, et n'utiliser que les émotions qui lui sont "autorisées".

A force de stocker, stocke, et re-stocker cette colère, celle-ci éclatera multipliée par 10, disproportionnée par l'incident voir minime qui l'aura créé. Et l'enfant éprouvera de nouveau une émotion de honte et de culpabilité car il a éclaté sa colère au grand jour. Conclusion, c'est le cercle infernal.      

Pour gérer ses émotions, il faut se donner de nouveau le droit de ressentir la joie, la tristesse, la colère et la peur sans honte ni culpabilité, et ensuite apprendre à écouter ce que nous dit cette émotion. (de quoi ai-je peur, comment me proteger, pourquoi je suis triste, etc) pour mieux vivre sa vie avec "zenitude", sincérité, spontanéité, confiance en soi.  

 

NOS CROYANCES (NON PAS au sens religieux du terme, mais au sens psychologique)

Définition : Une croyance est l'attitude intellectuelle d'une personne qui tient pour vrai un énoncé ou un fait sans qu'il y ait une démontration objective de cette attitude.

Exemple :

Imaginez-vous un bel homme élégant avec un chemise blanche et un gros noeud de cravate. Il est beau, il présente bien, en apparence... Seulement, ce noeud de cravate lui pèse profondément.

A la fin de la journée il rentre fatigué, avec le cou douloureux et tout courbaturé. Malgré cela, tout les matins il noue toujours une cravate parce que c'est la régle, c'est la convention, il n'a pas le choix ! enfin c'est ce qu'il pense, ce qu'il croit qu'il n'a pas le choix... ! ?   

(Vous vous souvenez de ma petite devinette dans ma préface ?  

"Pourquoi un éléphant adulte, ne cherche pas à se détacher du pieux qui le retiend attaché ?"

Vous avez trouvé la réponse ?)

 

Ce noeud est le même que ceux que nous avons au fond de nous, au fond de notre cerveau,de notre vécu. Ils nous oppressent, nous  empêchent de profiter complètement de la vie, ils sont la caude de nos limites, de nos souffrances, de nos conflits et du fait que nous faisons en sort de nous retrouver toujours dans les mêmes situations (sentimentales, professionnelles). Nos noeuds nous freinent dans notre épanouissement, dans notre développement personnel, ils nous empêchent d'être la personnes que nous sommes au fond de nous.

 A quoi sont dus nos nœuds ?

 Nos noeuds sont le résultat de nos croyances et la première des croyances se formule ainsi : "Ce que je crois est vrai" Chacun d'entre nous construit son propre monde dans sa tête en étant intimement persuadé que ce monde est la réalité. Pourtant, nous passons notre temps à interpréter et à déformer la vérité. Nos sens perçoivent des milliards d'informations à la seconde et nos croyances agissent comme un filtre afin de n'en sélectionner que quelques unes.

Que sait-on vraiment de la réalité ?

 C'est la question essentielle à se poser. Nos pensées, nos croyances, se basent sur une constatation de ce qui nous entoure, comme si nos yeux ou nos sens étaient irréfutables. Or ceux-ci nous trompent. Qui possède une perception objective de la réalité ? La croyance nous fait retenir des informations, et en éliminer d'autres. D'ailleurs, la croyance agit même comme une prophétie et notre cerveau va tout faire pour rechercher les éléments permettant de la valider : si 10 constatations s'opposent à notre croyance et une seule la confirme, bizarrement nous n'allons retenir que cette dernière !

 D'où viennent nos croyances ?

 Nos croyances sont issues de nos parents, de  notre éducation, de notre culture ou même de la société. Elles s'appuient sur des valeurs plus ou moins vitales. Nous intégrons des règles, des normes, sans même penser les remettre en question. Nous apprenons à obéir dès le plus jeune âge afin de nous faire accepter par notre entourage. Ainsi nous héritons d'un ensemble de codes : "le lait est bon pour la santé", "le travail passe avant toute autre chose", "pour réussir dans la vie, il faut être diplomé", "les blondes sont stupides",etc,etc. Toutes ces coyances transforment la réalité.  

On reconnait facilement une croyance au fait qu'elle s'avère souvent généralisante et qu'elle est impossible à démontrer. Ainsi, « l'eau gèle à 0° » ne constitue pas une croyance mais une loi, car elle est scientifiquement vérifiable.

Pourquoi nos croyances seraient-elles une source de problème ?

 Toutes les croyances ne s'avèrent pas mauvaises, mais certaines deviennent dangereuses car limitantes. Les croyances limitantes nous empêchent de nous épanouir, et nous enferment dans une vie que l'on voudrait changer. Seulement, le principe même de la croyance est qu'elle est inconsciente et qu'il est très difficile de la remettre en question, tout seul. La croyance définie une barrière et si je crois que quelque chose est impossible alors je créé moi-même cette impossibilité. Pour changer de croyance, j'ai besoin de voir autre chose, d'essayer de fonctionner différemment, de m'ouvrir à d'autres principes. La confrontation de deux systèmes de croyances peut soit apporter une modification (une optimisation par l'expérience) soit des conflits car mes croyances demeurent beaucoup trop ancrées et il me semble impossible voire inimaginable de les remettre en question.

 Le pouvoir de la pensée

 "Toute pensée que nous avons tend à devenir réalité" (Emile Coué). L'être humain possède des potentiels extraordinaires qui peuvent être cassés ou inhibés juste à cause d'une pensée et souvent d'une éducation trop fermée. Si vous croyez fermement à quelque chose alors il se produit, en effet. Vous filtrez tout le reste. Votre pensée est créatrice, et en focalisant sur le côté négatif, sur l'échec, sur la douleur, sur le mal, vous créez une vie de douleurs. Pour un même événement, pour une même réalité, vous pouvez voir les choses de deux façons opposées : le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide. Une vous fait du bien, l'autre pas. Ainsi, vos croyances dirigent vos pensées, qui dirigent vos actions, qui créent votre vie. Parfois, la modification d'une seule croyance suffit à changer sa vie, surtout si elle touche à une valeur fondamentale. Si dans votre enfance on a associé dans votre esprit les notions de plaisir et de mal, alors comment pourriez-vous vous épanouir aujourd'hui ? Votre inconscient mettra tout en œuvre pour que vous ne puissiez pas accéder au plaisir et créera malgré vous des souffrances. Il suffit de changer cette croyance pour s'accorder du bonheur.

 Pourquoi faut-il le mal pour changer ?

 Il faut souvent le mal pour changer, comme expliqué plus haut avec la métaphore sur le nœud de cravate. S'il nous étrangle alors peut-être pourrions-nous envisager de le desserrer un peu, voire de l'enlever complètement. Toute personne qui va remettre en cause ses principes, son fonctionnement et ses croyances est en réaction à une souffrance quelconque. Toute personne dans ce cas, a un intérêt à travailler sur elle, à se développer personnellement.  A l'origine de toute maladie, il existe un besoin biologique non satisfait qui provoque une émotion. La maladie est un message, nous prévenant de la nécessité de modifier notre façon de vivre: "le mal a dit". Aussi, une croyance est-elle souvent à l'origine de maladies ou de problèmes, et d'une certaine manière grâce à elles nous osons enfin nous remettre en question. Lorsqu'on arrive au pied du mur, nous n'avons plus le choix.